dimanche 12 janvier 2014

1ère introduction

Depuis la nuit des temps les aurores boréales ont fasciné les peuples du monde entier et ont donné lieu à des légendes les plus inattendus les unes que les autres. Les Inuits d’Alaska pensaient que les aurores étaient les âmes de leurs animaux favoris (cerfs, phoque, saumon béluga) qui dansaient dans le ciel nocturne. Pour ceux du Nunavik, dans le nord du Canada, c’était des torches allumées par les esprits au paradis pour guider les morts à travers les trous du ciel, un énorme dôme au-dessus de la terre qui servait de barrière entre le monde céleste et celui des vivants. Les nord-américains quant à eux voyaient quant à eux des géants amicaux qui éclairaient la route de voyageurs nocturnes avec leurs belles torches colorées. Les premières théories scientifiques autour de ce phénomène sont tout aussi biscornues : par exemple on a longtemps cru qu’elles résultaient de reflets de lumière sur les glaciers polaires. Même aujourd’hui on les confond parfois encore avec des lunes très lumineuses ou des feux spectaculaires. C’est pourquoi des pompiers ont parfois été appelés pour étendre des aurores ! Cependant, les progrès technologiques et notamment ceux des satellites ont permis d’améliorer notre connaissance du ciel terrestre ainsi que notre astre, le soleil afin de donner une définition plus scientifique de ce mystérieux phénomène. L’aurore boréale (aussi appelée aurore australe au pôle sud) est d’après Jean Lilensten « un phénomène atmosphérique lumineux dû à la désexcitation du gaz atmosphérique excité à la suite de collisions avec des particules issues du vent solaire ».  Ce phénomène se manifeste généralement entre 65° et 75° de latitude, c’est-à-dire dans des territoires comme le nord du Canada, la Suède, la Norvège, la Finlande, le Groenland par exemple. Le premier a utilisé le terme d’aurore boréale fut Galilée au XVIIème siècle mais pour comprendre l’origine de ce terme, il faut remonter à la mythologie grecque et romaine. Aurore (en latin) ou Eos ( en grec) était la déesse du crépuscule du matin. Or les lueurs des aurores boréales ressemblent à celle de l’aube ce qui explique que Galilée est choisi ce terme. Le mot boréal quant à lui tire ses origines du fils d’Aurore, Borée, qui représente le vent du nord. Or les aurores boréales sont visibles essentiellement dans le nord. Boréal signifie donc nordique ou nord.
Le phénomène des aurores boréales met en œuvre de nombreux facteurs : le soleil avec ses vents solaires, son champ magnétique mais aussi celui de la Terre, le mouvement des particules le long des lignes du champ magnétique. Ce sont autant d’éléments qui ont donné lieu à des études poussées et qui présentent encore des zones d’ombre. Cependant, la majorité des gens s’accorderont à dire que le plus merveilleux dans les aurores sont leurs couleurs, en constante variation qui semblent danser sur le ciel nocturne. Aujourd’hui on recense plus de 25 couleurs différentes allant du violet au rouge en passant par le vert, le blanc, le rose et le bleu mais ce n’est pas pour autant qu’une aurore aura toujours la même couleur.


Les couleurs des aurores boréales sont-elles un phénomène aléatoire ?   

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