jeudi 23 janvier 2014

la conclusion

Conclusion
Les couleurs des aurores boréales sont donc loin d’être un phénomène aléatoire puisqu’elles résultent de la combinaison de nombreux facteurs. La longueur d’onde des photons dépend de la nature et de la densité des espèces chimiques avec lesquelles les électrons secondaires du vent solaire entrent en collision dans l’ionosphère. La couleur émise par une particule en désexcitation varie aussi avec la densité des particules atmosphériques aux différentes altitudes de l’ionosphère. Le Soleil étant moteur de l’excitation des particules de l’atmosphère, in a une influence sur ce phénomène lumineux. L’intensité des couleurs varie avec celle du vent solaire et donc avec l’activité de notre étoile, qui présente un cycle de 11 ans. Lorsque le vent solaire est plus intense, davantage d’électrons sont entraînés dans la queue de la magnétosphère. Or plus les particules sont nombreuses, plus il y aura de collisions dans la magnétosphère et donc plus les électrons qui s’engouffreront dans les cornets polaires seront énergétiques, créant des aurores boréales très intenses côté nuit de la Terre. De plus, ces électrons pourront atteindre des couches plus basses de l’atmosphère et ainsi provoquer l’excitation d’autres espèces chimiques. Bien que la pollution entraine une modification de la constitution de la troposphère, celle-ci n’atteins pas l’ionosphère et donc n’influence pas la couleur des aurores boréales. Cependant, la pollution, tant par la hausse de la température atmosphérique que par  l’émission de gaz polluants, entraine une augmentation du nombre de nuages présents dans la troposphère. Or ces derniers masquent les aurores boréales, un phénomène lumineux qui demeure de faible intensité. De même, la pollution lumineuse, urbaine ou de la pleine lune, empêche une vision correcte des aurores.

Les couleurs des aurores apportent aujourd’hui plus qu’un simple spectacle nocturne d’une splendeur inouïe ou l’objet de contes traditionnels, elles sont un outil d’observation scientifique. Elles nous informent sur la constitution de l’atmosphère terrestre mais pas uniquement. En effet, à partir du moment où une planète possède une atmosphère et un champ magnétique, des aurores peuvent apparaitre au niveau de ses pôles. On peut notamment observer des aurores sur Vénus, Mars, Uranus, Jupiter, Saturne et Neptune. Ainsi aujourd’hui de nombreux scientifiques dont ceux de l’observatoire de Meudon que nous avons visité s’intéressent à l’aurore polaire et ses couleurs  afin de déterminer la constitution de l’atmosphère de certaines planètes du système solaire encore inaccessibles à l’Homme. Un satellite du nom de Hubble a d’ailleurs été envoyé par la NASA en 1995 à travers l’espace afin d’étudier les aurores de Jupiter. Les couleurs des aurores ont donc encore beaucoup à nous apprendre.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire